Admiré pour sa virtuosité, sa maturité et sa musicalité, le jeune pianiste, Adi Neuhaus, de nationalité israélienne, né en 1996 à Tel Aviv, a rapidement acquis une réputation de jeune virtuose au potentiel exceptionnel. Descendant des légendaires pianistes russes, son arrière grand-père Henrich Neuhaus (professeur d’Emil Gilels, de Sviatoslav Richter et de Radu Lupu) et son grand-père Stanislav Neuhaus (Brigitte Engerer) Adi a commencé à Tel Aviv son éducation musicale avec ses parents, puis étudié avec Léa Agmon à la Jérusalem Academy of Music et Marian Ribicky à l’Ecole Normale de Paris. Il poursuit actuellement sa formation avec le célèbre professeur Klaus Hellwig à Berlin. Déjà lauréat de plusieurs concours internationaux (Portugal, Italie, Moscou) il est récipiendaire de la prestigieuse American-Israel Foundation et a eu le priviliège de participer aux masterclasses de grands interprètes tels que Murray Perahia, Richard Goode, Yefim Bronfman, Maria Joao Pires ou Andras Schiff. En soliste ou musique de chambre, Adi Neuhaus s’est produit à Paris (Pianissime salle Cortot), Hong Kong, Saint-Pétersbourg, Crans-Montana, Verbier, Pérouse, et régulièrement avec l’Israel National Philarmonic ou le Jerusalem Symphony Orchestra. Ses récents engagements comprennent une tournée en Allemagne et aux Etats-Unis et des récitals à Potsdam, Belgrade, Zurich et Berlin. Pour cette soirée, Ali Neuhaus a retenu, avec beaucoup d’intelligence et d’audace, un récital digne des plus grands maîtres (R. Richter, Horowitz, Samson François, Marta Algerich…) autour de leurs œuvres favorites, essentiellement Frédéric Chopin dont étrangement très peu d’œuvres ont été jouées à Paunat durant presque trente années d’existence du festival. Débutant avec finesse et subtilité, Adi Neuhaus interprétera en ouverture, les «20 variations sur un thème de Corelli»de Sergueï Rachmaninov, si riches de densité, de concision, d’audaces rythmiques et d’invention mélodique autour du thème de la Folia, danse espagnole du XVIIesiècle. Puis ce sera l’inexorable progression romantique de trois mazurkas op 59, mélodieuses danses populaires, le scherzo n° 2aux célèbres triolets mystérieux,la Polonnaise-fantaisie, toute en délicatesse et tendre tristesse, pour aboutir à l’émotion ultime et inégalable de la sonate n° 2 «Funèbre» de «l’ange polonais». Cette alliance d’un si jeune homme, d’une extrême élégance et grande personnalité, d'œuvres délicates ou puissantes, du décor épuré de notre abbatiale et d’un public de connaisseurs, devrait permettre, une fois encore, une soirée, comme Musique en Sol en a souvent réservée, faite de découverte, d’émotion et de plaisir intense, un soir d’été.
RÉCITAL